Le Sentier et les Arts et Métiers visite du 15 mars 2016

 Le nom provient sûrement d’un ancien chemin longeant l’enceinte de Charles VII ou de la déformation de chantier. Ce quartier fut urbanisé au XVIIème siècle. Au XIXème siècle, une communauté juive fuyant les pogroms installe des ateliers de confection dans ce quartier déjà artisanal.

 1-Flanerie dans le Sentier (juste une petite partie)

-De Réaumur Sébastopol, nous prenons la rue du Caire. Elle a perdu un peu de son animation mais restent les boutiques de vêtements en gros. Les Chinois ont remplacé en partie la communauté juive.
-Le passage du Caire :
Construit sous Bonaparte pour abriter les fabricants de tissus et les imprimeurs. Un vrai labyrinthe assez mal en point, on y retrouve les magasins de gros, de mannequins et de portants. Au dessus, les logements ne servent plus que d’entrepôts, on trouve encore quelques restaurants casher.
-Sortie Place du Caire par la porte principale Retour d’Egypte, encadrée de sphinx, décorée de lotus, hiéroglyphes … Tout le quartier est d’ailleurs retour d’Egypte, style très à la mode après la campagne napoléonienne. Le nom des rues alentour en témoigne ( du Nil, d’Alexandrie, d’Aboukir ..)
-Place du Caire

Jusqu’à Louis XIV, c’est là que se trouvait la plus importante Cour des miracles. C’est aujourd’hui une bourse des manutentionnaires pour transporter des ballots.
Nous laissons le bas Sentier sur le côté (Montorgueil et Petits carreaux, ce sera pour une autre fois) et après avoir admiré un superbe mur végétal, nous allons vers la rue de Cléry.
-Rue de Cléry :
A l’angle de la rue Poissonnière, nous saluons Sainte Catherine, patronne des cousettes sous laquelle elles se réunissaient le 25 novembre. En face très bel hôtel du XVIIIème siècle. La rue a été construite sur la base de l’ancienne enceinte de Paris. C’est un mélange de maisons populaires en moellons recouverts de plâtre et d’hôtels particuliers plus chics, le tout un peu de guingois. Y ont habité les frères Corneille au 16, Madame Vigier Lebrun, André Chénier. La future Madame de Pompadour y est née.

Par la rue des Degrés la bien nommée et la plus courte de Paris, nous rejoignons Notre Dame de Bonne Nouvelle en empruntant la rue Beauregard avec son hôtel borgne, la rue de la Lune (du nom d’une enseigne représentant un croissant de Lune). Toujours ces maisons populaires un peu de travers qui ont conservé leur grenier à poulie.

-Notre Dame de Bonne Nouvelle :

Construite par la volonté d’Anne d’Autriche, mais il ne reste de cette époque que le clocher. Le reste est XIXème dans le style temple antique. Beau tableau de Philippe de Champaigne.

-Place Sainte Foy : A l’autre extrémité du passage du Caire.

On monte et on descend tout le temps car ce quartier a été construit sur une montagne d’immondices assainie au XVIIème siècle et dévolue aux artisans exemptés d’une partie des taxes.

Nous continuons vers les boulevards par la « chaude » rue Blondel (non prévue au programme, nous baissons pudiquement les yeux). Petit aperçu de la Porte Saint Denis et rue Meslay, nous saluons la maison de naissance de Georges Sand.

2-Conservatoire et Musée des Arts et Métiers :

C’est l’ancienne abbaye Saint Martin des Champs transformée à la révolution par l’abbé Grégoire en école technique. Dans la cour rue Saint Martin, on ne peut voir que l’extérieur du réfectoire gothique édifié par Pierre de Montreuil. Passé la tourelle, reste de l’enceinte et la fontaine. Nous voilà au musée.  L’église avec sa belle abside romane est certainement le bâtiment le plus intéressant. A l’intérieur, les premières ogives parisiennes, le double déambulatoire, la voûte en bois et les premiers arcs-boutants en font un monument exceptionnel.

Démonstration du pendule de Foucault (tout le monde maitrise parfaitement maintenant à quoi a servi le pendule ? )

Nous avons fait sûrement un peu rapidement le musée mais avons pu admirer les premiers avions, les premières voitures, les automates, la machine à calculer de Pascal….

-En sortant, visite de l’église Notre Dame des Champs, mi gothique flamboyant mi renaissance. Un des plus beaux buffet d’orgues de Paris et le retable de Simon Vouet sur le double autel (rare).

Il est tard, le jour tombe, est ce que l’on continue vers le Temple ? mais la fatigue se fait sentir, nous avons faim et soif.
Donc retour à Boulogne où nous attendent quelques agapes !
Nous avons eu de la chance le soleil était de la partie.